Comment devenir freelance en France ? Les étapes à suivre

Vous envisagez de travailler à votre compte en France ? La procédure n’est pas aussi difficile qu’on pourrait le croire, et c’est une bonne nouvelle. L’auto-entreprise (ou micro-entreprise) et la société individuelle sont les deux options les plus simples à créer et à maintenir, tandis qu’il existe plusieurs statuts disponibles pour les indépendants, chacun ayant ses propres avantages et inconvénients.

Dans cet article, nous verrons comment devenir freelance et comment s’inscrire à chacun de ces statuts, avec leurs avantages et leurs inconvénients.

Le statut d’auto-entrepreneur est le moyen le plus simple de travailler comme freelance en France.

Le régime de la micro-entreprise ou le statut de l’entreprise individuelle sont deux possibilités à considérer si vous cherchez la stratégie la plus simple pour commencer à travailler en free-lance.

1. La micro-entreprise est le moyen le plus rapide de commencer à travailler en freelance

Le statut d’auto-entrepreneur était l’ancien nom du statut de micro-entreprise. Cette structure fiscale assure un taux d’imposition faible et simple. Déclarer uniquement son activité via le guichet d’entreprise ou en se rendant directement dans un Centre de Formalité des Entreprises (CFE).

Il faudra remplir le formulaire en indiquant l’activité exercée (artisanale, commerciale ou de services), tout en indiquant si vous choisissez le versement libératoire ou non. Ce choix vous permet d’effectuer un seul paiement mensuel ou trimestriel pour l’ensemble des taxes et des cotisations, déterminées en fonction de vos recettes annuelles.

Vous devez envoyer par courriel votre dossier accompagné de quelques pièces justificatives (comme un formulaire ACCRE, une copie scannée de votre pièce d’identité ou une photo de smartphone).

Votre numéro SIRET vous sera alors envoyé par courrier, ce qui vous permettra de commencer à facturer dès l’envoi du formulaire. C’est le moyen le plus simple de devenir freelance en France.

Les avantages et les inconvénients de la micro-entreprise

La simplicité de la micro-entreprise est son principal avantage. Vous n’aurez pas à payer de TVA et elle est simple à créer et à gérer. Sur le plan comptable, il vous suffira d’ouvrir un compte bancaire spécifique à votre activité et de tenir un fichier Excel ou un grand livre des recettes et des dépenses.

Le plafond de recettes annuelles pour les services fournis dans le cadre de la micro-entreprise est de 33 100 euros. C’est un inconvénient. Si vos revenus dépassent ce seuil, vous devrez quitter le régime de la micro-entreprise. De plus, il est impossible de récupérer la TVA.

2. Créer sa propre entreprise en dehors du régime micro-social

Si votre activité est basée sur les services, elle est également simple à développer et ne coûte rien. Il n’y a pas de plafond de recettes et la TVA peut être récupérée, ce qui constitue le principal avantage par rapport au régime du micro-entrepreneur.

Cependant, la gestion d’une entreprise réelle implique la gestion de comptes réels, y compris des comptes annuels, des livres comptables et des paiements qui doivent être effectués à l’avance, ce qui la rend légèrement plus difficile que la gestion d’une micro-entreprise.

Vous avez la possibilité de limiter votre responsabilité au patrimoine affecté et de décider de payer ou non des impôts sur les revenus de l’entreprise avec l’entreprise individuelle à responsabilité limitée (EIRL).

L’entreprise unipersonnelle (EURL, SASU) est un choix supplémentaire, plus complexe, pour les indépendants français.

Les possibilités qui suivent sont plus adaptées lorsque votre entreprise évolue ou si votre activité de freelance commence de manière significative (par exemple, si vous avez signé un contrat important). Les sociétés unipersonnelles sont des entreprises légitimes, et les exigences qui y sont liées sont assez complexes.

Création d’une SASU ou d’une EURL

Cette fois, c’est plus compliqué ; nous vous conseillons de consulter un expert-comptable si vous souhaitez travailler en tant qu’EURL ou SASU freelance. La rédaction des statuts, la réalisation des formalités de constitution de l’entreprise, la publication d’un avis dans le journal d’annonces légales et la création d’un dossier au CFE sont autant d’étapes nécessaires. De plus, même si vous ne gagnez pas d’argent, vous aurez toujours des dépenses régulières et importantes à couvrir ; ce n’est pas le meilleur choix pour débuter et devenir freelance !

Comparaison des deux statuts

Les deux statuts disponibles en France pour créer une société unipersonnelle sont la SASU et l’EURL ; ils conviennent donc à ceux qui créent une société seuls.

Le statut d’affiliation est la principale distinction entre eux ; si vous êtes en création de SASU, il vous faudra être affilié au régime de Sécurité sociale des travailleurs salariés, à l’inverse de l’EURL, où vous serez affilié au régime des travailleurs non-salariés (et donc au RSI).

Par ailleurs, alors que la SASU est soumise à l’impôt sur les sociétés (IS), l’EURL est immédiatement soumise à l’impôt sur le revenu (IR). Il est toutefois possible de choisir l’IR dans la SASU ou l’IS dans l’EURL.

Les avantages et les inconvénients de chaque statut

Dans le sens ou les charges à couvrir sont moindres, l’EURL assure une gestion simplifiée et une rémunération plus importante. En revanche, la protection sociale est un peu moins bonne.

Vous bénéficiez d’une meilleure protection sociale grâce à la SASU, mais la gestion est plus difficile et les coûts plus élevés.

Il suffit de créer une activité de micro-entrepreneur (auto-entrepreneur) pour devenir freelance en France et travailler de manière indépendante. C’est le meilleur choix pour commencer, car il est abordable et simple à gérer.

Renseignez-vous sur le statut d’entreprise individuelle si votre activité de freelance se développe ou si vous prévoyez de dépasser le plafond de chiffre d’affaires la première année. Ce statut vous permet, à l’instar d’une micro-entreprise, de ne payer des cotisations qu’en fonction de vos revenus.

Si vous souhaitez mettre en place un projet plus sophistiqué et si vous voulez avoir des collaborateurs tels que des partenaires, des indépendants ou d’autres entreprises, vous pouvez envisager le choix d’une société unipersonnelle (SASU, EURL). Toutefois, la création d’une société unipersonnelle entraîne des formalités et des coûts supplémentaires, de sorte qu’il est préférable de consulter un spécialiste.

3. Finir la procédure d’immatriculation

Une fois que vous avez choisi votre statut, il est temps d’immatriculer votre entreprise. Selon le statut choisi, la procédure d’enregistrement peut varier, mais il existe certaines procédures générales à suivre.

Vous devez d’abord obtenir tous les documents nécessaires à l’enregistrement. Cela peut être une pièce d’identité, un justificatif de domicile ou tout diplôme ou certificat pertinent. Un plan d’entreprise et un plan de financement sont également nécessaires, en particulier si vous souhaitez devenir une EURL ou une SASU.

L’étape suivante consiste à s’enregistrer auprès des autorités compétentes. Vous pouvez vous inscrire comme micro-entrepreneur soit en personne au Centre de Formalités des Entreprises (CFE), soit en ligne en utilisant le portail autoentrepreneur.fr. Le CFE s’occupe de votre inscription auprès des autorités compétentes et constitue un guichet unique pour enregistrer votre entreprise.

Vous devez vous rendre au CFE ou dans une chambre de métiers et de l’artisanat si vous êtes dans un secteur commercial pour vous inscrire en tant qu’entreprise individuelle (EI). Vous devez vous rendre chez un notaire pour faire rédiger les statuts si vous vous enregistrez en tant qu’EURL ou SASU, et vous devez ensuite vous enregistrer auprès du CFE.

À l’issue de la procédure d’immatriculation, vous recevrez un numéro SIRET, qui sert de code d’identification spécial pour votre entreprise. Ce numéro est indispensable pour facturer les clients et effectuer des transactions commerciales.

4. Commencez votre carrière de freelance

Il est temps de lancer votre activité de freelance et de trouver des clients maintenant que vous l’avez enregistrée.

Si vous êtes déjà prêt à vous lancer, pensez à consulter l’article du site les makers qui regroupe les 7 meilleures plateformes freelance du marché.

Voici quelques conseils pour vous aider à démarrer :

Créez un site web

Toute entreprise a besoin d’un site web, et le freelance n’est pas différent. Votre site web doit mettre en valeur votre portefeuille, vos services et votre expertise. Sans connaître le code, vous pouvez créer un site web d’aspect professionnel à l’aide d’outils de création de site web tels que Wix ou WordPress.

Le réseautage est essentiel pour trouver de nouveaux clients

Participez à des réunions sectorielles, inscrivez-vous à des associations professionnelles et créez des réseaux avec d’autres entrepreneurs indépendants dans votre domaine. Le réseautage social est un autre outil que vous pouvez utiliser pour atteindre des clients potentiels et promouvoir votre entreprise.

Fournir un service de qualité

Le marketing de bouche à oreille étant une stratégie efficace, veillez à fournir à vos clients un service de qualité. Soyez prompt à fournir un travail de qualité, attentif aux demandes des clients et prêt à aller au-delà de leurs attentes.

Fixez des prix raisonnables

Fixez des prix compétitifs par rapport à ceux pratiqués par d’autres freelances dans votre domaine. N’oubliez pas qu’en tant que freelance, vous devrez assumer vos propres dépenses, telles que les impôts et l’assurance maladie.

Tenir des registres financiers précis

Comme freelance, vous devez tenir des registres financiers précis afin de régir les finances de votre entreprise et de remplir vos déclarations d’impôts. Pour suivre vos revenus et vos dépenses, utilisez un logiciel de comptabilité tel que Quickbooks ou Xero.

5. Restez conforme à la loi

Pour éviter les pénalités et les problèmes juridiques, il est essentiel de respecter la législation française en matière de fiscalité et de droit des sociétés.

Voici quelques conseils pour rester en conformité :

Déclarer ses impôts dans les délais

Vous devez déclarer vos impôts chaque année si vous travaillez en tant qu’indépendant. Pour éviter les amendes et les intérêts, veillez à déclarer vos impôts dans les délais.

Respectez toute modification de la loi

Il est important de s’informer des modifications apportées à la législation française en matière de fiscalité et de droit des sociétés, car elles changent souvent. Pour ce faire, vous pouvez vous abonner aux bulletins d’information des organismes compétents ou demander conseil à un expert fiscal ou juridique.

Actualisez l’enregistrement de votre entreprise

Pour être en règle, veillez à renouveler chaque année l’immatriculation de votre entreprise.

Conclusion

Il est relativement facile de devenir freelance en France ; il faut pour cela créer une micro-entreprise (auto-entrepreneur). C’est le meilleur choix pour commencer, car il est abordable et simple à gérer. Renseignez-vous sur le statut d’Entreprise Individuelle si votre activité de freelance se développe ou si vous prévoyez de dépasser le plafond de revenus la première année. Il vous permet, à l’instar d’une micro-entreprise, de ne payer des cotisations qu’en fonction de vos revenus. Si vous voulez vous lancer dans un projet plus sophistiqué et si vous souhaitez avoir des collaborateurs tels que des associés, des freelances ou d’autres entreprises, vous devez réfléchir au choix d’une société unipersonnelle (SASU, EURL).